Les adelgidea sont des insectes pucerons qui sucent la sève des conifères. Souvent recouvertes d’une matière cireuse blanche, certains causent aussi de l’irritation.
Que sont les adelgidea ?
Les adelgidea sont des insectes étroitement apparentés aux pucerons et comme ces derniers, ils se nourrissent de sève végétale et de conifères et peuvent avoir des cycles de vie complexes incluant plus d’un hôte. Les espèces que l’on trouve souvent dans les jardins sont énumérées ci-dessous.
Les adelges biliaires de l’épinette et de l’ananas, Adelges abietis
Présente sur l’épinette, cette espèce provoque des galles en forme d’ananas vert pouvant atteindre 20 mm de long, généralement sur de jeunes pousses. Le grippage peut entraîner une déformation des pousses, ce qui affecte l’apparence des arbres.
Les adultes ailés jaunes (gallicoles) quittent les galles à la fin de l’été et pondent des œufs. Les nymphes éclosent rapidement et passent l’hiver près des bourgeons. Au printemps, les nymphes se nourrissent de sève végétale mais ne provoquent pas de galles, mûrissant en femelles sans ailes vert clair (pseudo-fondatrices). Ces femelles pondent des œufs recouverts de fils blancs cireux. Les nymphes issues de ces œufs induisent les galles lorsqu’elles se nourrissent à la base des épines. Les galles contiennent de nombreuses chambres à l’intérieur desquelles se développent des groupes de nymphes orange pâle.
Les adelges de Douglas taxifoliés, Adelges cooleyi
Originaire d’Amérique du Nord, il s’est largement établi en Grande-Bretagne et en France. Il alterne entre l’épinette et le sapin de Douglas (Pseudotsuga menziesii). On le remarque surtout sur le Douglas taxi-folié où le feuillage peut s’incruster dans la cire blanche duveteuse, les moisissures suintantes et devenir tacheté. Sur l’épinette, le puceron provoque des galles qui peuvent affecter la croissance de nouvelles pousses.
Le puceron pond des œufs au printemps sur le sapin de Douglas. Les nymphes éclosent rapidement et se nourrissent des épines, générant par la suite de grandes quantités de cire blanche et de miellat. Les femelles adultes mesurent moins de 2 mm de long et sont de couleur brun rougeâtre à noir, avec ou sans ailes.
Au début de l’été, les formes ailées migrent vers l’épinette où elles produisent une génération qui passe l’hiver. Au printemps, la génération hivernée produit des galles allongées sur l’épinette, cette génération mûrit en été et produit des femelles ailées qui migrent vers le sapin de Douglas et hivernent, pondant des œufs au printemps.
Les adelges du Mélèze, Adelges laricis
Cette espèce n’est présente que sur le mélèze et sur l’épinette. Sur le mélèze, il se couvre d’une matière cireuse blanche et il peut provoquer une décoloration et une déformation du feuillage ainsi qu’une perte prématurée des épines. Sur l’épinette, il forme des galles d’ananas pouvant atteindre 15 mm de long.
Les nymphes noirâtres de cet adelgidea hivernent sur de jeunes pousses de mélèze, mûrissent au début du printemps et pondent leurs œufs à la base des feuilles. Les nymphes de ces œufs se transforment en adultes vert foncé sans ailes ou ailés de 15 mm de long.
Les individus ailés migrent vers l’épinette tandis que les individus sans ailes continuent de se reproduire sur le mélèze où de vastes populations peuvent se développer, caractérisées par de grandes quantités de laine blanche cirée et de miellat. Ceux qui migrent vers l’épinette donnent naissance à une génération sans ailes qui produit des individus formant des galles au printemps suivant. Les individus ailés mûrissent dans ces galles en été et migrent vers des mélèzes ou ils pondent leurs œufs.
Les adelges en pin sylvestre, Pineus pini
Cet adelgidea produit une matière blanche qui peut défigurer le pin sylvestre (Pinus sylvestris), mais les dégâts sont généralement mineurs. Il passe l’hiver sous forme de nymphes et se transforment en adultes brun foncé à rouge de 2 mm de long au début du printemps.
Ces adultes pondent des œufs qui se transforment en adultes ailés ou sans ailes au début de l’été. Les formes ailées migrent vers d’autres pins sylvestres, tandis que les formes sans ailes produisent d’autres générations sur l’arbre original. Il peut y avoir plusieurs générations dans une année.
Les adelges de pin de Weymouth, Pineus strobi
Son apparence et son cycle de vie sont très semblables à ceux des pucerons adélagiques du pin sylvestre, mais n’affecte que le pin de Weymouth, Pinus strobus. Originaire d’Amérique du Nord, il est maintenant répandu dans divers pays d’Europe.
La maîtrise de cet insecte
La maîtrise sans pesticide
Les dommages causés par les pucerons sont souvent mineurs et peuvent généralement être tolérés. Ce qui est une chance, car sur les grands arbres, ils ne peuvent pas être traités.
La maîtrise avec des pesticides
Les pucerons sont difficiles à maîtriser avec des insecticides parce qu’ils sont protégés par leurs sécrétions cireuses et qu’il n’y a aucun contrôle pour les stades de formation de la galle. De plus, il n’est possible de traiter les pucerons que sur des arbres suffisamment petits pour être pulvérisés en profondeur ; les infestations sur les grands arbres doivent être tolérées.
- Lisez toujours l’étiquette des pesticides pour une utilisation en toute sécurité et faites très attention aux plantes florale pour ne pas risquer de contaminer les insectes pollinisateurs.
- Les pulvérisateurs biologiques, comme le pyrèthre naturel, les acides gras ou les huiles végétales peuvent aider à contrôler les adelgidea. Ces pesticides ont une très courte persistance et peuvent donc nécessiter une nouvelle application pour contrôler le nombre de pucerons. Les huiles végétales et les produits à base d’acides gras sont moins susceptibles d’affecter les grands insectes tels que les coccinelles adultes.
- Les insecticides plus persistants comprennent les pyréthroïdes synthétiques lambda-cyhalothrine, deltaméthrine et cyperméthrine ;
- L’insecticide néonicotinoïde systémique acétamipride est également disponible.
- Suivez les instructions de l’étiquette lors de l’utilisation des pesticides. Sur les plantes comestibles, assurez-vous que la plante alimentaire figure sur l’étiquette et suivez les instructions concernant le nombre maximal d’applications, l’intervalle de pulvérisation et l’intervalle de récolte.
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